Cette page a pour but de vous permettre de me situer parmi les différentes écoles d’interprétation des rêves, et de savoir ce que vous trouverez en travaillant avec moi.
Je refuse d’entrer dans tout système et tout dogme d’interprétation
1) Je n’interprète pas les rêves à partir de listes systématiques répertoriées dans des catalogues qui ne sont que des compilations, ou dans des dictionnaires de symboles qui sont, certes, savants. Mais ils sont trop généraux et ils ne vous permettent pas de comprendre votre image, votre symbole individuel, et encore moins le scénario de votre rêve dans sa totalité.
2) Je n’interprète pas les rêves à partir de dogmes systématiques qui constituent la base de l’école psychanalytique freudienne.
Je ne perds ni mon temps, ni le vôtre, à vous faire raconter vos souvenirs d’enfance, à vous convaincre d’avoir été mal aimé par votre mère ou d’être marqué par un complexe d’Œdipe. Votre rêve ne vous parle pas de votre passé, il ne vous y ramène pas pour vous plonger dans la commisération. Non, il vous prend avec douceur, avec vigueur, là où vous en êtes, pour vous conduire, nuit après nuit, passionnément, à votre aventure personnelle, à votre vie d’homme ou de femme, à votre autonomie et votre indépendance, à votre réalisation individuelle dans votre différence.
3) Je ne pense pas que l’étude des mythes et des contes soit l’outil essentiel pour interpréter les rêves et vous amener à votre transformation.
L’étude des mythes et des contes peut servir à l’occasion, mais elle fait courir au rêveur le danger de se voir casé dans une nouvelle grille d’interprétation systématique, qui risque de ne pas correspondre à sa situation particulière.
Jung lui-même a donné dans ce travers, avec ses connaissances encyclopédiques colossales et son génie si puissant, si fécond et profond. Il l’a bien senti aussi : en 1958, à la fin de sa vie, voici ce qu’il dit à ses élèves de l’Institut Jung à Zurich :
« Il existe une montagne de symboles. Ils ne sont pas destinés à prouver une théorie comme certains le pensent. J’ai amassé les symboles pour donner une chance à l’analyste de connaître le symbolisme qui permet d’interpréter les rêves ».
Conscient des limites de ce travail devant l'infini intérieur qui s'exprime dans les rêves, Jung poursuit :
« Comme si nous connaissions la nature ! ou la psyché !… L’analyste a besoin de connaissances pour interpréter ce que dit l’inconscient, et il doit avoir confiance dans sa propre interprétation. Il doit avoir du courage, il doit venir en aide ; c’est comme si un homme saignait à mort et que vous tergiversiez ! Il vous suffit de dire : Mon Dieu, JE NE SAIS PAS, mais si je me trompe, l’inconscient me corrigera. C’est ainsi que cela m’apparaît. Et tenez bon, Vous devez faire de votre mieux. Pas de tricherie, ni de désinvolture, ni de ROUTINE… » (1)
Jung le souligne bien, les connaissances du symbolisme qu’il a accumulées et exposées, en particulier avec l’étude du sens des mythes et des contes, ne doit pas conduire à une façon d’interpréter les rêves qui soit routinière, une habitude de penser et d’expliquer systématique.
1) La technique de l'interview
Mon premier outil est la technique de l’interview qui va me permettre de mener mon enquête avec vous pour résoudre l’énigme de votre rêve.
Cette technique a été crée par le Dr en psychologie clinique, l'américaine Gayle DELANEY dans les années 70. Elle l'a exposée en 1983 dans un journal de recherche de la Fondation Cayce, l'"Association for research and Enlightment". C'est là que que je l'ai découverte et tout de suite appliquée.
Quand j'ai commencé à animer des ateliers de rêves dès 1988, j'ai présenté cette approche en France. Je l'ai ensuite exposée en détails dans mon livre « Rêves à Vivre » aux éditions de Mortagne.
C’est une aventure intense et passionnante, parce qu’elle conduit avec chaque rêve et chaque rêveur à une nouvelle recherche et une nouvelle découverte.
Parfois, le dialogue de questions et de réponses avec vous révèle un sens de l’image que j’ai déjà rencontré ailleurs, et le travail de déchiffrage à partir de vos propres associations, me donne l’assurance que ce sens là est bien aussi le vôtre. D’autres fois, il faut longuement travailler votre image individuelle pour comprendre son sens personnel, particulier et unique.
La façon dont nous interprétons les rêves à l’AIIRVQ, est basée sur la réflexion, l’analyse rigoureuse. Aucune interprétation n’est arbitraire, toutes sont toujours justifiées et vérifiées.
Ainsi se trouve remise à l’honneur la façon dont Jung lui-même interprétait les rêves au début de sa carrière et plus tard, quand il ne se laissait pas déborder par ses connaissances.
Ainsi, grâce à cette technique de l’interview, le rêve vous livre son sens individuel.
Interpréter est un art et chaque interprétation est une œuvre unique. C’est ce qu’enseigne un rêve à une de mes élèves :
Dans son rêve, la rêveuse se promène avec une petite jeune fille dont elle s’occupe. Elles découvrent dans un magasin un tableau qui les émerveille. C’est une œuvre d’art unique, on sent que l’artiste l’a réalisée avec amour, minutieusement, pour répondre à la commande du propriétaire du tableau.
La jeune fille, enthousiasmée, se tourne vers son amie la rêveuse et s’écrie : « Oh ! Je voudrais bien que tu me l’achètes ! ».
Ce à quoi la rêveuse répond : « - Ah non ! parce qu’entre ce tableau et une carte postale, tu ne sais pas faire la différence ! ».
- Cette petite fille dont elle s’occupe, c’est celle qui apprend l’interprétation des rêves.
- D'un coté, le tableau représente l’interprétation du rêve, une œuvre d’art, exécutée avec amour par l’interprète, sur la demande du rêveur. Elle est adaptée au rêveur, chaque fois individuelle et personnelle.
- De l'autre coté, la carte postale désigne une interprétation industrielle toute faite, une représentation mécanique, sans âme, tirée à des milliers d’exemplaires, la même image, sortie d'un catalogue ou clé des songes, la même interprétation pour tout le monde.
Le rêve montre à la rêveuse que l'apprenti-interprète en elle ne sait pas faire la différence entre une interprétation de rêve travaillée pour une personne unique et une interprétation sur catalogue, fabriquée avec du copié-collé.
Cette remarqable approche avec la technique de l'interview est absolument indispensable. Cependant, elle n'est pas suffisante.
2 ) L'Alchimie
A côté de la technique de l'interview, une autre approche est indispensable mais peu la pratiquent. Il s'agit de l'alchimie que Jung fait comprendre et a remise à l'honneur.
Les rêves ont la désagréable habitude de vous révéler ce que vous ne savez pas ou de vous mettre sous le nez ce que vous ne voulez pas savoir. Ainsi il vous demande de prendre en considération des faits et des réalités qui ne correspondent pas à votre point de vue conscient. Si vous l'acceptez, votre point de vue conscient va s'élargir, et vos choix de vie seront plus nuancés et mieux adaptés.
L'interprète doit avoir vécu cette expérience parfois terrifiante, où tous ses schémas mentaux ont été défaits, où le rêve est venu le vider de ses préjugés et de ses normes préétablies, pour les remplacer par une initiation libératrice aux voies de l'inconscient, au divin en soi, qui n'est pas celui qu'on pense.
Fort de cette transformation intérieure, l'interprète devient capable d'interpréter les rêves, d'en comprendre les messages.
C'est le secret que les alchimistes ont transmis. C'est ce que j'enseigne et pratique.
Je suis devenue capable de comprendre pour chaque rêveur particulier la formule maudite du remède alchimique prescrit par l'inconscient, j'explique le processus thérapeutique qui permet la transmutation salutaire. Et il me faut du courage, parce que ce n'est pas toujours ce que le rêveur attendait.
3 ) La langue des oiseaux et le Yi King
JUNG a transmis encore d'autres approches qui viennent enrichir la démarche d'interprétation. C'est Etienne PERROT, un de ses fils spirituels, qui me les a enseignées Il s'agit de l'écoute de la langue des oiseaux et de l'utilisation du Yi King, que JUNG a fait connaitre à l'Occident et qu'Etienne PERROT a traduit en français.
Si je ne me trompe, peu d'interprètes actuellement présentent cette richesse d'approches qui donnent accès au sens des rêves.
4) Mon éthique
Mon rôle est de traduire fidèlement votre rêve et de vous en délivrer le message, même s’il ne vous plait pas.
L’AIIRVQ est fondé sur une éthique de l’interprétation qui ne tolère aucun compromis. Nous ne sommes pas là pour vous flatter mais pour vous aider.
5) Le rêve est la voix de Dieu
Je rappelle que votre rêve est, en vous, le lieu d’expression de la divinité qui réside dans votre âme. En effet, C’est là, dans votre église intérieure, que vous Le rencontrez.
Dans notre société qui souvent s’obstine à confondre les adjectifs « laïc » et « athée », je rappelle que l’on peut avoir une vie intérieure, une vie spirituelle, indépendante et autonome, sans faire partie d’une institution religieuse et sans l'exclure non plus.
Le véritable interprète de rêves est conscient de la dimension de son travail, son œuvre est d’épanouir la vie de l’âme, de l’amener grâce aux rêves et à leur interprétation à « accéder à sa dignité, celle d’une entité à laquelle il est donné d’être consciente d’une relation avec la divinité ». (2)
(1) C.G. Jung parle, Rencontres et Interview, éd. Buchet Chastel, Paris 1985, p.281 et 282
(2) Psychologie et Alchimie, C.G.Jung, éd. Buchet Chastel, Paris 1970, p. 13
© Christiane Riedel